Jeudi 23 octobre, plus de 250 personnes migrantes sans logement, dont près de 80 enfants, étaient expulsées d’un campement établi dans le parc de Maurepas, à Rennes. Le soir de l’expulsion, ordonnée par la préfecture d’Ille-et-Vilaine et la mairie de Rennes, une trentaine de personnes se retrouvaient directement à la rue. Parmi celles qui ont été relogées, beaucoup n’ont obtenu que des solutions (très) temporaires, parfois éloignées de la ville. Aujourd’hui, la solidarité s’exprime au travers de collectifs et de mobilisations qui exigent le droit à un toit pour tous et organisent l’occupation d’un centre social de la ville en guise d’hébergement temporaire ; mais ce sont des dizaines de personnes, dont une partie de mineurs isolés, qui restent sans aucune solution pérenne, alors même que la période hivernale approche à grands pas et que les logements vacants ne manquent pas. La mairie de gauche, qui tente de déguiser la brutalité de son opération en la qualifiant de « mise à l’abri », n’a rien à envier aux politiques anti-immigration réactionnaires portées par la droite et l’extrême droite.