Nos vies valent plus que leurs profits
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Non à leur Europe des capitalistes, ses guerres et profits de guerre

Passage de l’intervention de Selma Labib, qui conduit la liste « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! », présentée par le NPA-Révolutionnaires, à la réunion publique du vendredi 26 avril au café du Village, Paris 13e.

« Notre Europe peut mourir », une « Europe puissante, qui se fait respecter, qui assure sa sécurité », une Europe qui « retrouve la maitrise de ses frontières ». C’est les mots que Macron a prononcés hier soir, lors de son discours à la Sorbonne, protégé par les interdictions de manifestations du préfet Nuñez, pendant que les CRS matraquaient les étudiants venus lui dire en face quelques vérités.

Hier, la légende disait que l’Union européenne, c’était la paix. Aujourd’hui, c’est la guerre. Voilà leur campagne, et voilà leur programme ! La guerre sociale contre tous les travailleurs, et la guerre militaire.

Depuis l’invasion des troupes de Poutine en Ukraine il y a deux ans, les discours guerriers et nationalistes ne font qu’empirer. Et depuis le début de cette guerre, nous disons : « Troupes russes hors d’Ukraine ! », « Troupes de l’Otan, hors de l’Europe de l’Est et de toutes les autres régions où elles prétendent gendarmer le monde ! » On est du côté de celles et ceux qui en Russie se battent contre la guerre malgré la répression, et ceux qui en Ukraine, dénoncent les manœuvres de Zelensky et de l’Otan.

Ce qu’on dit aussi, et qu’il faut comprendre, c’est que derrière les guerres se cache le capital. Hier comme aujourd’hui, l’Europe, et les États qui en font partie, est une machine à garantir les profits. C’était l’acier et le charbon hier, c’est les canons, les Rafale et les chars Leclerc aujourd’hui. Si Macron veut la « préférence européenne » dans l’achat de matériel militaire, c’est pour renforcer la France, qui est sur le podium des exportateurs d’armes : elle est deuxième au niveau mondial.

En finir avec le militarisme et les guerres, béquilles du capitalisme

La logique capitaliste et guerrière n’est pas propre à la France ou à l’Europe. Chaque grande puissance rajoute sa petite poudre à canon dans ce contexte de montée des tensions inter-impérialistes, à commencer par le grand président de gauche des États-Unis, Biden. La Chambre des représentants vient d’adopter pas moins de quatre projets de lois sur la politique extérieure, qui représentent pas moins de 95 milliards de dollars de dépenses.

13 milliards en plus pour d’aide à Israël pour bombarder Gaza, et 9 milliards pour l’aide humanitaire… aux Gazaouis. Preuve de plus de l’hypocrisie d’un impérialisme qui d’une main, finance un génocide, et de l’autre soigne son image d’une prétendue humanité.

8 milliards pour sa concurrence avec la Chine et 60 milliards, pour l’aide à l’Ukraine : les premiers bénéficiaires en seront les marchands d’armes américains, car pour aider l’Ukraine, mieux vaut s’armer soi-même. La moitié de ce budget est consacrée au réarmement nouvelle génération pour le Pentagone et aux opérations américaines en Europe de l’Est.

L’autre moitié sert à recycler le matériel militaire américain en fin de vie pour l’armée ukrainienne, et faire 9 milliards de prêts au gouvernement de Zelensky pour lui garantir une dépendance économique, pendant, et après la guerre.

Oui, pour comprendre la politique des États impérialistes, c’est inspirant de regarder du côté de leurs budgets. En 20 ans, le budget militaire a doublé au niveau mondial. Cette économie de guerre, même les économistes et les politiciens de gauche en vantent l’impact positif sur l’emploi et la compétitivité. Elle est là, la réindustrialisation qu’ils appellent de leurs vœux ? Rappelons quand même aux Mélenchon, Ruffin, Glucksmann, Roussel et consort que, non, la défense n’est pas un service public et que, non, l’industrie de l’armement n’est pas la réponse au chômage. Pour la simple et bonne raison que quand les capitalistes se mettent à produire frénétiquement, c’est pour, à un moment ou un autre, finir par les utiliser ! Mais aussi parce que chaque augmentation du budget militaire, chaque ouverture d’une nouvelle usine d’armement, c’est des moyens, et des budgets en moins sur tout ce qui est indispensable aux plus pauvres !

La guerre que nous avons à mener est sociale, pour en finir avec le système d’exploitation capitaliste : on a des idées sur une autre organisation sociale, communiste !

La seule guerre que nous, les travailleurs et les travailleuses, avons intérêt à mener, c’est la guerre sociale, pour renverser les capitalistes et les États qui les servent ! Et notre économie de guerre à nous, ce sera une économie planifiée pour gagner la guerre sociale. Pour en finir pour de vrai avec les privilèges. Elle passera par la socialisation de tous les grands groupes, l’expropriation des banques, et le partage du travail entre tous, pour qu’enfin l’économie fonctionne vers un seul but : la satisfaction de tous les besoins sociaux dans le respect des équilibres environnementaux. Oui c’est ça et bien d’autres choses qu’on appelle le communisme : une société où ceux qui travaillent, qui produisent toutes les richesses, sont ceux qui décident. Et c’est la seule alternative à la barbarie capitaliste !

C’est déjà pour dire tout ça que nous serons présents aux prochaines élections européennes, et je suis fière de conduire notre liste, pour le NPA-Révolutionnaires, avec mon camarade Gaël. Oui, il va falloir qu’on exprime partout où on le pourra que pour un monde sans frontières ni patrons, il y a urgence à la révolution !

 

 

 

 


 

 

Extraits des interventions au meeting du 26 avril

 

 


 

 

Le meeting en vidéos