Samedi 1er mars, une manifestation avait lieu dans le 19e arrondissement de Paris contre la fermeture du centre de santé Stalingrad, rattaché à la Sécu (Caisse régionale d’assurance maladie Île-de-France). À l’initiative d’organisations syndicales, politiques et associatives, ce rassemblement a compté quelques centaines de personnes, des militants comme des usagers.
Cette mobilisation fait suite à quelques journées, éparpillées, de grève de la part du personnel médical et administratif du centre de santé ainsi qu’à un rassemblement devant la Cramif mardi 28 janvier, rassemblant travailleurs, militants et usagers.
La direction de la Cramif, qui menace pour l’instant le licenciement du tiers des effectifs du centre, envisage la fermeture totale. Celui-ci n’est évidemment pas rentable à leurs yeux. Mais que vaut la rentabilité face à un accès à une multitude de spécialités sans dépassement d’honoraire ni d’avance de frais pour une population à majorité précaire, dans un arrondissement considéré comme un désert médical ? Sa fermeture ne peut que renforcer le transfert des patients vers des urgences déjà débordées et le renoncement aux soins, déjà élevé dans l’arrondissement (40 %).
Les élus locaux de gauche se sont emparés de la question pour la porter dans les ministères et demander la suppression de ce projet.
Quelques mois plus tôt, c’était la direction de la Cnam (Caisse nationale de l’assurance maladie) qui avançait un projet de réorganisation du service du contrôle médical, aussitôt ajouté au projet de loi du gouvernement concernant le financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2025). Quelle concordance ! Malgré le passage du PLFSS, le Conseil constitutionnel a retoqué l’article sur le service du contrôle médical, comme n’ayant, à juste titre, aucun lien avec le financement de la Sécurité sociale.
Bien que la direction de l’Assurance maladie soit en grande difficulté sur ces deux projets de suppression, elle ne compte pas les abandonner pour autant.
C’est en se mobilisant salariés, assurés sociaux et usagers que nous enterrerons définitivement ces politiques de destruction du droit à la protection sociale et aux soins.
4 mars 2025, Correspondant