Ekrem İmamoğlu, maire d’Istanbul et principale figure d’opposition au président turc Recep Tayyip Erdoğan, a été interpellé à son domicile. Il est accusé de « soutien à une organisation terroriste », selon le ministre de la Justice mais également de « corruption et d’extorsion ». Il est en outre désigné comme le chef d’une « organisation criminelle à but lucratif ». Plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d’élus et de membres de son parti, le Parti républicain du peuple, sont également sous le coup de mandats d’arrêt. Cerise sur le gâteau, İmamoğlu s’est vu retirer son diplôme universitaire, ce qui lui interdit de se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en 2028. Erdoğan, dont la popularité est en berne du fait de la situation économique, fait le ménage à l’avance pour être sûr d’être réélu dans trois ans.