Saïd Boukioud, 48 ans, a été condamné à cinq ans de prison pour « offense à la monarchie ». Son crime ? Avoir critiqué sur Facebook la normalisation diplomatique du royaume chérifien avec Israël. Or, aux termes de la Constitution marocaine, la politique extérieure du pays est une prérogative exclusive du monarque, en l’occurrence Mohammed VI. Toute critique de cette politique est donc un crime de lèse-majesté. Ce qui limite la liberté d’expression à pas grand-chose dans un contexte où la cause palestinienne est populaire chez nombre de Marocains qui n’ont pas vu d’un très bon œil l’établissement de relations diplomatiques avec l’État sioniste.