Une liste, loin d’être exhaustive, d’ouvrages à lire pour qui veut se documenter sur cette période sombre de l’histoire de l’humanité.
La destruction des Juifs d’Europe, de Raul Hilberg
Trois volumes, Folio
Il s’agit d’une véritable somme sur le plus grand génocide de l’histoire de l’humanité.
Si c’est un homme, de Primo Levi
Pocket
Devenu un classique, témoignage bouleversant de ce chimiste italien déporté à Auschwitz en février 1944 jusqu’à la libération du camp le 27 avril 1945. Dans son livre, Primo Levi décrit de façon « clinique » les conditions de la survie à Auschwitz-Birkenau.
La Nuit, d’Élie Wiesel
Éditions de Minuit
Déporté à Auschwitz, puis à Buchenwald, Élie Wiesel en fut libéré en avril 1944 à l’âge de 16 ans… Il a puisé la trame de son récit dans ce qu’il a vécu.
Je suis le dernier juif de Chil Rajchman
Le Livre de poche
Un témoignage, écrit avant même la défaite de l’Allemagne, par un des rares rescapés du camp de Treblinka.
Les Jours de notre mort, de David Rousset
Éditions Pluriel
David Rousset était, au moment de sa déportation à Buchenwald, un militant trotskiste. Buchenwald, à la différence d’Auschwitz ou Treblinka, n’était pas un camp d’extermination, mais un camp de travail créé aux portes de Weimar dès 1933 pour y interner les opposants au nazisme, à commencer par les militants du Parti communiste allemand. Dans cet ouvrage, dont le titre donne le ton, il décrit minutieusement l’organisation du camp « vu d’en bas ». Les SS tout-puissants sont bien là, mais ce sont les kapos – ces détenus à qui le « pouvoir » sur les autres était délégué par l’encadrement nazi – qui commandent à la vie quotidienne. Le livre rapporte le combat à l’intérieur du camp des groupes clandestins, en premier lieu celui organisé par le Parti communiste allemand : au camp, la survie ne pouvait être que collective. Un livre bouleversant sur les mécanismes humains déclenchés par l’univers concentrationnaire.
Retour à Birkenau, de Ginette Kolinka et Marion Ruggieri
Le Livre de poche
Ginette Kolinka est une des rescapées d’Auschwitz. Elle a aujourd’hui cent ans et continue à raconter. Elle était encore à France-Inter il y a quelques jours. Elle y a expliqué, entre autres, pourquoi s’être longtemps tue sur ce dont elle avait été témoin : par refus de faire souffrir les familles de déportés en leur faisant vivre les conditions abominables de la fin de leurs proches.