Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, se trouve en visite à Paris jusqu’au 4 février. Il ne faut pas être grand clerc pour savoir qu’il ne sortira pas grand-chose de ces rencontres avec Macron. Il y aura bien sûr la traditionnelle dénonciation commune de l’Iran et de son programme nucléaire. Cela ne mange pas de pain. Comme d’habitude, le président français assurera Israël de son soutien « contre le terrorisme » et « les attentats », réaffirmera mollement la solution « à deux États » (un palestinien, un israélien) à laquelle il ne croit sans doute plus lui-même depuis longtemps (s’il y a jamais cru) et la nécessité du « dialogue », mais ne condamnera ni la politique israélienne d’occupation et d’apartheid à l’égard des Palestiniens, ni les meurtres quotidiens, ni la destruction des maisons, ni les confiscations des terres, etc. Pour Netanyahou, l’impérialisme français n’est qu’un partenaire mineur, mais cette visite lui permet de faire légitimer son gouvernement d’extrême droite par Paris, et au-delà, par l’Union européenne.