Le samedi 2 novembre, Ahou Daryaei, une étudiante de la faculté Azad de Téhéran, a été alpaguée, harcelée et ses vêtements arrachés par des agents de sécurité de l’université parce qu’elle ne portait pas le voile réglementaire obligatoire. En réaction, elle s’est dévêtue, défiant ainsi l’ordre répressif de la République islamique d’Iran. La police des mœurs l’a violemment arrêtée, frappée à la tête. Partout dans le monde, en Iran en premier lieu, le courage inouï de cette étudiante qui risque la mort pour avoir revendiqué ses droits à l’émancipation a ému. Quel écœurement de voir Bardella ou Attal se réjouir de ce geste, eux qui véhiculent le racisme islamophobe et font la chasse, entre autres, aux réfugiés afghans.
Violences sociales, violences patriarcales
Les discriminations sociales quotidiennes qui précarisent, les viols et les féminicides ne sont pas des fatalités mais reposent sur l’enfermement des femmes dans une situation de dépendance et de vulnérabilité économique, à la maison comme au travail. Les femmes subissent encore et toujours des agressions physiques, sexistes et sexuelles. Lorsque des personnalités publiques sont visées par des plaintes, elles bénéficient plus facilement d’impunité. C’est le règne des violences patriarcales et des abus de pouvoir !
En France :
– Une femme est tuée tous les trois jours environ, par son conjoint ou ex ;
– Un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30 ;
– En moyenne chaque année sur la période 2011-2018, 213 000 femmes âgées de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part d’un conjoint (concubin, pacsé, petit ami) ou d’un ex-conjoint. Parmi ces victimes, 29 % sont âgées de 18 à 29 ans ;
– D’après NousToutes, depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, on décompte déjà plus d’un millier de féminicides, de femmes assassinées par des hommes !
D’après l’ONU, il y a une augmentation de 50 % des violences sexuelles dans le mondeToutes et tous, contre les divisions entretenues par les patrons et le capitalisme patriarcal, manifestons le samedi 23 novembre (entre autres à Paris) ou le 25 novembre, journée traditionnelle de mobilisation contre toutes formes de violences faites aux femmes. Quelques jours avant, le 20 novembre, ce sera la commémoration des victimes de la transphobie. Contre les oppressions, et contre l’exploitation qui les maintient voire les engendre, la lutte continue ! Solidarité internationaliste !