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Gaza 2024

Paris, 1er juin 2024

L’assassinat par Israël mardi 30 juillet à Beyrouth d’un responsable du Hezbollah libanais, suivi de l’assassinat à Téhéran d’un des chefs politiques du Hamas palestinien, invité dans la capitale iranienne pour l’intronisation du nouveau président du pays, montrent à quel point le gouvernement israélien est prêt à toutes les escalades, y compris le risque d’un embrasement régional. Le conflit gagne toujours davantage le Liban Sud : sur le plateau du Golan, annexé par Israël, le Hezbollah s’était lui aussi rendu coupable d’une frappe qui a tué douze jeunes ; il ripostait en fin de semaine à l’assassinat de son responsable par l’envoi de quelques roquettes, la plupart interceptées, et Israël opérait dans la nuit de dimanche à lundi une nouvelle frappe au Liban, faisant deux morts.

Avec la complicité des grandes puissances

Israël peut d’autant plus facilement provoquer une escalade, notamment en direction du Liban, qu’il a déjà plusieurs fois envahi, qu’il est assuré, en cas de riposte et d’extension du conflit dans la région, de l’appui des grandes puissances occidentales. Celui de Macron qui soutient depuis le début sa guerre à Gaza. Celui surtout des États-Unis, pour qui Israël sert de gendarme dans la région. La semaine précédente, Netanyahou était à Washington pour demander devant le Congrès américain de nouveaux crédits pour sa guerre.

Ce jour-là, dans la capitale américaine, des milliers de manifestants se sont rassemblés, malgré les gaz lacrymogènes, pour protester contre la guerre à Gaza et le soutien des États-Unis. Car les nouveaux bruits de bottes dans la région, cette nouvelle escalade dont Netanyahou brandit la menace, ne font pas passer au second plan la guerre d’extermination et d’expulsion en cours depuis dix mois contre le peuple palestinien.

Dans Gaza en ruine

Elle a déjà fait à ce jour 40 000 morts à Gaza, cette bande d’à peine 40 kilomètres de long et 6 à 12 kilomètres de large. Ce véritable ghetto de misère où sont enfermés deux millions de Palestiniens depuis les accords d’Oslo de 1993 censés leur accorder, avec Gaza et la Cisjordanie, deux bouts de territoire à eux. Une grande partie des habitations y sont aujourd’hui rasées, les hôpitaux et les écoles détruits, et la population réduite à la famine. La population gazaouie, en grande majorité réfugiée dans le sud de la bande, doit de jour en jour se déplacer au gré des bombardements de l’armée israélienne. Un enfer sans nom pour des Palestiniens, hommes, femmes et enfants, dont la plupart appartiennent déjà à des familles expulsées de chez elles lors de guerres d’expansion précédentes. Et où se réfugier, vu que la seule frontière, vers l’Égypte, reste hermétiquement fermée ? Car le régime égyptien ne veut pas voir déferler chez lui deux millions de pauvres de plus, deux millions qui ne pourraient qu’avoir la sympathie de leurs frères, les millions de pauvres d’Égypte, contre lesquels le maréchal Sissi est arrivé au pouvoir pour mettre un terme à la révolte des printemps arabes de 2011.

Et la guerre de Netanyahou s’est déjà propagée en Cisjordanie, où les colons israéliens d’extrême droite ont, depuis le début de la guerre à Gaza, carte blanche pour occuper de nouvelles terres, et en chassent des Palestiniens, détruisant leurs maisons : on y compte déjà plus de 500 morts, dont une centaine d’enfants.

Ce massacre a lieu dans ce Moyen-Orient où une armada de navires de guerres américains et français surveillent le libre passage du canal de Suez pour que vive le commerce. Ici, on ne nous parle que de « trêve olympique » et de médailles…

Cette guerre nous concerne

Parce que c’est une guerre menée par les dirigeants d’États riches, une guerre de classe contre une population de pauvres et d’exploités. Nos gouvernants en sont directement complices et responsables, nos marchands d’armes y font leurs profits. Elle est le visage, le plus criminel, de cette société d’injustice que nous avons à combattre.