Suite au projet de fermeture d’une partie du centre de santé Stalingrad à Paris par la Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France pour des raisons financières, un rassemblement a eu lieu le 28 janvier à l’appel du collectif composé d’employés du centre avec des organisations syndicales et politiques.
De nombreuses personnes sont venues : salariés en grève du centre de santé et de la Cramif, militants syndicaux et politiques ou usagers. On ne peut que comprendre la colère de ces derniers quand on sait que le quartier est classé comme zone d’intervention prioritaire par l’Agence régionale de santé. En deux mots, c’est un désert médical, en plus d’être un quartier très pauvre. Les prises de parole de syndicalistes et de politiques se sont succédé pour dénoncer l’incohérence et l’injustice du projet. En effet, ce centre où sont réalisées 100 000 consultations par an est un des derniers où l’on peut être soigné sans avancer les frais, dans de nombreuses spécialités. L’ambiance était chaleureuse, malgré le temps et le contexte qui avaient tout pour refroidir.
Ce sont 25 employés sur 75 qui sont menacés de licenciement. Encore un plan de sauvegarde de l’emploi… qui n’est que la première étape de la fermeture totale du centre. Public-privé, même combat contre les licenciements !
L’intersyndicale (CGT, FO, CFDT et CFE-CGC) a adressé un courrier au ministre de la Santé pour obtenir un rendez-vous. Une réponse à la hauteur de l’attaque, voyez-vous…
Les salariés doivent se mobiliser et prendre des initiatives. Les restrictions de budgets dans la santé et les licenciements ne sont pas l’apanage de l’assurance maladie. Une réponse d’ensemble est possible, autant qu’urgente.
Correspondants