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Donald Trump s’en prend à la Cour pénale internationale

Sans surprise le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a applaudi la décision de Donald Trump de s’en prendre à la Cour pénale internationale (CPI) en interdisant l’entrée aux États-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles. Sa déclaration accuse l’instance internationale d’avoir « engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël », en référence aux enquêtes sur les crimes de guerre présumés commis par des membres des services américains en Afghanistan et par les troupes israéliennes pendant la guerre Gaza. Aussitôt, l’ONU « a regretté profondément » cette décision et le Conseil européen a qualifié quant à lui le décret américain de « menace » pour l’indépendance de l’institution judiciaire internationale. Sauf que, non seulement ces déclarations platoniques ne changeront rien, mais qu’un passé récent a montré que nombre de gouvernements européens (dont ceux de la France, de la Pologne et d’autres) n’avaient nullement l’intention d’appliquer les décisions de la Cour en ce qui concerne notamment l’arrestation des dirigeants israéliens impliqués, Netanyahou et Gallant.