Nos vies valent plus que leurs profits

Salutations de l’OKDE Spartakos au congrès du NPA-R

 

 

OKDE-Spartakos envoie un message de solidarité et de salutations militantes aux camarades du NPA-R. Les organisations révolutionnaires sont appelées à définir une orientation et une stratégie dans des circonstances difficiles. La combinaison de l’instabilité du système capitaliste, ainsi que la perte relative d’hégémonie des États-Unis dans l’équilibre mondial des forces, créent une situation potentiellement explosive à tous les niveaux.

La guerre est le premier point à l’ordre du jour des révolutionnaires. Le conflit impérialiste entre l’Otan et la Russie en Ukraine se poursuit avec une intensité ininterrompue et avec des résultats douloureux pour le peuple d’Ukraine. Le peuple palestinien peut temporairement respirer après l’accord de cessez-le-feu, mais les blessures qu’il a subies restent béantes après près d’un an et demi d’agression génocidaire de l’armée israélienne avec la complicité des États-Unis et de l’Union européenne.

Nous continuons à lutter pour une Palestine libre et pour la fin de ce régime sioniste d’occupation, toujours plus meurtrier. Nous défendons avec combativité le droit des peuples à vivre en paix, sans guerre, en luttant contre les interventions militaires impérialistes. Les peuples d’Europe et nos organisations ont le devoir, d’abord, d’affronter l’ennemi à l’intérieur de nos frontières nationales, c’est-à-dire nos gouvernements bourgeois, l’Union européenne et surtout l’Otan, qui a ensanglanté le monde entier. Mais cela ne signifie pas que nous montrerons de la sympathie pour tout remplaçant potentiel parmi les nouvelles puissances impérialistes. Nous ne voyons d’alliés que dans la classe ouvrière.

Nous ressentons une grande solidarité politique avec le NPA-R, qui, dans les dilemmes récents qui lui ont été posés dans la crise du NPA et la situation en France, a pris à notre avis la bonne voie. Il a porté haut le drapeau de l’indépendance de classe contre le chantage de la bourgeoisie libérale à choisir « le moins pire » et contre la formule des gouvernements de type « Front populaire » qui avait déjà failli en Grèce avec le gouvernement Tsipras. L’extrême droite et le fascisme constituent un danger réel pour la classe ouvrière, en France, en Grèce et partout dans le monde, en particulier après la réélection de Trump aux États-Unis. Mais il n’y a pas d’autre moyen de l’affronter que par l’action de classe en toute indépendance.

Nous constatons que la politique de la bourgeoisie se déplace au niveau mondial vers des positions d’extrême droite, intolérantes, racistes et sexistes. C’est l’un des symptômes de l’échec du néolibéralisme à résoudre les contradictions du système capitaliste. Notre rôle n’est pas de sauver le système en défendant des institutions et des partis qui n’inspirent plus aucune confiance aux travailleurs et aux jeunes. Notre rôle est d’amener la classe ouvrière et la jeunesse à exploiter les contradictions de ce système et les opportunités qu’elles créent pour parvenir à une rupture révolutionnaire qui mette fin au pouvoir des capitalistes sur nos vies et sur la société.

C’est pourquoi, si nous recherchons l’unité maximale des opprimés dans les batailles qu’ils doivent mener dans la rue, dans les grèves, dans les universités et partout ailleurs, nous avons aussi besoin de construire des organisations révolutionnaires indépendantes qui défendent systématiquement les intérêts des travailleurs.

Au contraire, la politique d’alliance avec le réformisme, et plus encore celle avec des partis bourgeois, présentée comme un « moindre mal » par rapport à d’autres dangers ou ennemis, est une impasse. En effet, cette politique nous fait perdre toute crédibilité aux yeux de celles et ceux frappés par les mesures d’austérité et autoritaires portées par de telles alliances quand elles sont au pouvoir.

Nous tous, à OKDE-Spartakos, nous souhaitons que vous, nos camarades du NPA-R, sortiez de votre congrès renforcés et unis, avec une inspiration renouvelée pour les combats que vous avez à mener. Nous regrettons de ne pas avoir assisté à vos débats. Nous serons ensemble dans les luttes de la période à venir et nous exprimons notre désir de renforcer encore davantage les liens entre nos organisations et de mener ensemble des luttes anticapitalistes et internationalistes.

Vive la solidarité internationaliste des révolutionnaires.